Un temps mort, un simple rendez-vous d'affaires. Je ne sais même pas je commence à stresser dès lors où j'entends la sonnette. Probablement parce qu'on dit que Loki est grand et qu'il a beau être un homme charmant, il sait utiliser de ses charmes pour arriver à ses fins. Un brin manipulateur de ce que j'ai cru comprendre. Dieu de la Malice, peut-être qu'il porte vraiment bien son titre. Je redoute ce moment autant que je l'envie. J'avale difficilement ma salive, me ramène doucement prêt de la lourde avant de lui ouvrir. "Bonjour Monsieur..." Ils font chier ces nordiques avec leurs noms compliqués là. Monsieur Loki." Je me décale pour qu'il puisse passer, refermant derrière nous. "Faites comme chez vous." Je le suis, mon peignoir -qui reste pro, on va dire ça comme ça- me suit lui, comme une traîne. Je pars dans la cuisine qui donne sur le salon. "Un peu de vin peut-être?" Une habitude, faut pas m'en vouloir. Une bouteille, deux verres à pieds, je m'assois sur le sofa. S'il venait à tenter de me manipuler comme je le crains, je suppose que je serais obligé de me servir de mon don bien que je préfère ne pas en avoir besoin. "Du coup, je vous ai fait venir pour parler affaires. Vous êtes doués dans l'illusion de ce que j'ai pu comprendre." Je fronce les sourcils, attrapant mes lunettes pour les mettre sur le bout de mon nez. "Je pensais ainsi que vous pourriez m'aider pour quelques soirées que j'organise." Et dont il a du entendre parler. Deux fois par mois, ça commence à faire pas mal depuis toutes ces années. "Je pensais que vous pourriez m'aider avec ceci, c'est votre spécialité. Je pensais donc à faire une soirée à thème où les gens ne sauront où donner de la tête." Je relève mes mirettes sur lui. Est-ce qu'il va me prendre pour un mec qui lui fait perdre son temps? Je ne sais pas encore comment mais si vous avez besoin, je pourrais vous aider aussi, peu importe la manière si vous pouvez en profiter aussi." Je me mords l'intérieur des joues, fronçant légèrement les sourcils par l'inquiétude. Je pose mon regard sur lui, à deux doigts de rougir. Quel con que je fais !